Marie dévoile son épisode 6 : « Celui qui ne savait pas écrire une lettre de motivation (partie 2) »
Contexte
Bob est élève en Terminale et postule via ParcourSup dans diverses PCSI. Il doit donc rédiger des lettres de motivation de 1500 caractères et d’autres un peu plus étoffées.
La perle
Je commence par lire ses lettres « courtes » et je tombe sur cette phrase : « Je fais 8h de tennis par semaine, ce qui démontre ma persévérance »
Comment ai-je réagi ?
Il y a du bon et du moins bon, disons qu’en moyenne j’étais contente
Commençons par le positif : Bob a raison de préciser qu’il fait du tennis et qui plus est 8h par semaine :
- Cela démontre que Bob est capable d’avoir de bons résultats scolaires alors qu’il ne passe pas sa vie à travailler : il en a sous le coude. Il sera donc apte à développer sa capacité de travail dans un environnement plus exigeant
- Le fait que Bob fasse du sport avec une telle rigueur démontre une certaine pugnacité qui ne pourra qu’être bénéfique face à d’éventuels échecs ponctuels dans le supérieur. Il saura rebondir
Mais 2 problèmes subsistent :
- La précision « ce qui démontre ma persévérance » : Bob prendrait-il les destinataires de la lettre de motivation pour pour des idiots ? La traduction de sa pensée est clairement inadaptée.
Note pour plus tard : un membre de jury est rarement ouvert à une explication de texte
- Beaucoup d’élèves mentent dans leur lettre de motivation. L’absence de commentaires détaillés sur la pratique de Bob laisse penser que c’est faux : pourquoi ce sport, comment (club, compétition, coach …), depuis quand ? Il faut toujours donner des petits détails attestant de l’authenticité de sa passion.
Ce qu’il faut retenir ?
- Toujours préciser si on fait un sport, mais rajouter des explications permettant de comprendre votre attrait pour ce sport
- Ne jamais rajouter des précisions du type « ce qui démontre que je suis… ». Laissez le jury le comprendre de lui-même
À bientôt pour la partie 3