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Marie dévoile son épisode 17

Marie dévoile son épisode 17 : « Celui qui ne jure que par Photomath »

L'histoire Lors d'un cours hebdomadaire, Bob, élève de #première, souhaite travailler le second degré. Je vois de loin qu’il prend des photos de sa feuille, je comprends qu'il utilise Photomath. Je découvre en arrivant vers Bob qu'il utilise l’application pour résoudre TOUTES ses équations et recopie bêtement les lignes de calcul. Et là Bob, tout fier, me dit : « Tu as vu, c'est trop pratique cette appli, cela me fait gagner un temps fou ! »

Comment ai-je réagi ?

Il n'a pas été compliqué de démontrer à Bob qu'après 2 recopiages de solution Photomath, il ne savait pas reproduire la technique. Je lui ai simplement redonné à résoudre les 2 équations qu'il venait de recopier sans succès.

Bob relève le nez et me dit : « Cela sert à quoi qu'on le fasse nous-mêmes puisque l'appli peut le faire ? » L'éternel questionnement du « pourquoi on fait ça alors qu'une machine le fait ». Je lui explique alors que c'est pour développer l'esprit, apprendre à se poser des questions et réfléchir. Peine perdue, Bob n'adhère pas à mon argumentation. Alors je lui dis que c'est souvent plus rapide de le faire à la main et lui propose de faire l’expérience :

Je choisis une équation au hasard (du moins c'est ma version officielle) Le temps que Bob déverrouille son téléphone, ouvre l'application (ils sont nés avec un smartphone dans la main mais ne sont pas très dégourdis), cadre correctement l'équation et recopie la solution sans le raisonnement. J'avais déjà terminé ma résolution depuis belle lurette ! Bon je confesse que j'ai pris une équation du 3e degré avec 2 racines évidentes, donc c'était rapide à résoudre.

Les dangers de Photomath :

  • « Je gagne du temps » : Entre l'ouverture de l'app, la prise de photo et la recopie, on perd souvent plus de temps qu'en résolvant directement
  • « Je comprends mieux avec l'application » : FAUX ! Regarder une solution n’implique pas comprendre la méthode. De plus, Photomath ne fait pas les calculs comme on les présente en cours
  • « Je mémorise les étapes en recopiant » : Sans la réflexion active, rien ne reste

Au-delà de la phase d'apprentissage initiale qui prend un coup, le vrai danger est la perte de réflexes : en effet, lorsque la résolution d'équations/inéquations n'est plus l'objectif final mais une étape dans des exercices plus complexes, les élèves qui ont pris l'habitude d'utiliser Photomath pour toutes leurs équations se retrouvent coincés en devoir.

Ce qu'il faut retenir

  • L'utilisation intelligente de Photomath : APRÈS avoir résolu soi-même, pour vérifier ou pour débloquer une situation après plusieurs essais mais jamais comme premier réflexe
  • Le vrai gain de temps : s'entraîner régulièrement à la main, commencer par des équations simples et augmenter progressivement la difficulté.

Si vos enfants utilisent Photomath, pensez à les mettre en garde dans leur utilisation de l’application.

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